La première bière. Elle est bue sous le regard des autres. Son goût n’a aucun intérêt. Tant mieux : elle en a rarement. Les jeunes, filles encore plus, ne boivent pas leur première bière par plaisir. Vous étiez attablés. Tous vos amis avaient un verre. Vous ne saviez même pas quoi commander – une marque; une quantité ? Alors vous avez écouté vos voisins et fait comme eux.
L’attrait de la bière, comme du vin ou du café, s’apprend. Et beaucoup préfèrent l’acte de boire à la boisson.
Deux chose peuvent créer un déclic. Le moment. Avec des amis en soirée ou seul en terrasse, la bière prend tout son sens. Son goût se déploie dans une autre dimension – sociale et émotionnelle.
Et le goût. La saveur d’une vraie bière, celle qui est pétillante par nature et par caractère.
Coq et Licorne
Je ne connais rien à la bière. Ce qui suit dépend de mes préférences : je l’aime amère et fraîche, un peu caractérielle (qui se ressemble s’assemble).
J’avais déjà évoqué une brasserie parisienne, La Goutte d’Or, et sa bière réhoublonnée.
J’en ai découvert une autre à l’Omnivore World Tour : Gallia.
Coq sur l’étiquette, patriotico-cocorico en diable, mais diablement bonne. Nouveau coup de cœur pour une bière réhoublonnée, l’Indian pale ale à l’odeur de mandarine. L’ajout de houblon pur lord de la garde démultiplie les arômes. (Elle sera bientôt en vente, avant l’été et les jours-à-terrasse j’espère).
Et, façon patriotico-cocorico, je veux citer la brasserie alsacienne Licorne. J’aime leur bière Black, ambrée et fumée. Elle a de la présence, sans la densité de goût (façon bloc de béton) de la Guiness.
J’adore leur Elsass, récoltée, brassée et commercialisée (désolée pour les Parisiens) en Alsace. Elle a un goût différent. Il est peut-être dans ma tête, issue de ma nostalgie. Mais en la buvant, j’ai toujours l’impression qu’elle reflète son terroir.